9 avril 2014
Dix choses sur la fellation
1. J’avais 17 ans la première fois que je me suis fait sucer, c’était à une fête après une manif étudiante contre le projet de loi Devaquet, j’étais tellement défoncé que je n’en garde (presque) aucun souvenir. J’avais 24 ans la première fois que j’ai sucé un mec, je l’avais rencontré sur le Minitel 3614 BH2 et je n’oublierai jamais le goût salé de sa bite. Pourquoi sept ans d’écart ? Parce qu’entre les deux je n’avais connu que des filles, ce qui techniquement pose un problème pour sucer.
2. Une partie de la version studio de You’re Lost, Little Girl des Doors a été enregistrée alors que le chanteur Jim Morisson se faisait sucer par sa copine. Après de nombreuses prises décevantes, c’est la façon qu’a finalement trouvé le producteur pour obtenir la voix douce qu’il voulait sur cette chanson.
3. Je pourrais te raconter que je suce comme un dieu, tous les pédés prétendent sucer comme des dieux. Mais la réalité est que je n’en sais foutrement rien vu que je n’ai jamais baisé avec moi-même. En fait, j’ai souvent constaté que les mecs qui se vantent le plus d’être des pros de la suce sont aussi ceux qui sucent le moins bien. Ou du moins pas comme j’aime. Je préfère donc m’abstenir de me vanter de quoi que ce soit.
4. En 1964, Andy Warhol réalise un court-métrage intitulé Blow Job. Tu peux y voir pendant trente cinq minutes le visage de l’acteur DeVeren Bookwalter en gros plan alors qu’il se fait sucer par un inconnu, ainsi que le montre l’image ci-dessous, extraite du film.
5. Tout comme le mot bière peut regrouper sous une même appellation des boissons complètement différentes, une variété infinie de pratiques se cachent derrière le mot fellation. La gamme s’étend du mec qui te lèche langoureusement et te suce en douceur pendant plusieurs heures, jusqu’à la grosse brute qui exige que tu fasses le marteau-piqueur dans sa bouche. Ma préférence, que ce soit comme suceur ou comme sucé, va à la première catégorie.
6. Afin de sauvegarder les bonnes mœurs, les urinoirs publics qui fleurissent à Paris à la fin du XIXe siècle sont spécifiquement conçus pour qu’il soit impossible d’y sucer quiconque. En effet, les murs qui dissimulent l’intimité des messieurs sont à dessein ouverts jusqu’à une hauteur de quatre-vingt centimètres environ, de sorte qu’une personne qui se tiendrait à genoux devant une autre serait immédiatement repérable de l’extérieur.
7. Malgré cette astucieuse disposition, certaines toilettes publiques deviennent des lieux de drague homosexuelle notoires. En 1876, le comte Eugène Le Bègue de Germiny, figure de la droite catholique parisienne, grand défenseur de la famille et de la religion aux élections législatives deux ans plus tôt, se fait griller par la maréchaussée le pantalon sur les chevilles et la bite dans un jeune ouvrier de 18 ans. La France entière est hilare.
8. Le meilleur suceur que j’aie jamais connu, un gars qui savait faire exactement ce que je voulais au moment où je le voulais sans que j’aie besoin de rien lui dire, un gars qui arrivait à me tenir au bord de, à la limite de la, pendant plusieurs dizaines de minutes, eh bien ce gars était hétéro et marié avec des enfants. Quel gâchis.
9. J’avale.
10. Enfin, sache qu’il n’est pas socialement acceptable de proposer une fellation à un inconnu croisé dans le métro. Même s’il est en jogging, même s’il a un gros paquet, même s’il te le colle à vingt centimètres du visage parce qu’il est debout dans le couloir bondé pendant que tu es assis à ta place. Et c’est la chose la plus frustrante qui existe au monde.
Commentaires
j'en ai presque l'eau à la bouche de te lire...
Vitesse, profondeur, taux d'humidité, étroitesse de la parois, les variables sont nombreuses, le plaisir est souvent au rdv... une pratique tres pratique pour se faire du bien en toute simplicité
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Comme je partage ton avis sur le 3 ... et le 5.
En revanche, savais-tu que la Cour de Cassation a érigé (si je puis me permettre) en position (décidément !!!) de principe au sujet de la fallation que "Tout acte de fellation constitue un viol au sens des articles précités, dès lors qu’il est imposé par violence, contrainte, menace ou surprise, à celui qui le subit ou à celui qui le pratique." C'est un arrêt (pas de mauvais jeux de mots sur les fesses toussa) de la Chambre criminelle de la Cour du 16 décembre 1997.
Bah voila ...