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Les Priapiques

Cum cunno mihi mentula est vocanda.

La balade en moto

— Donc il faut que je monte là-dessus ? demande Adrien, fixant incrédule les quelques centimètres carrés de selle à l’arrière de la Kawasaki.
— Oui.
— Mais… Mais… Il n’y a pas la place !
— Si, il y a la place, c’est étudié pour.
— C'est étudié par des Japonais, pour des Japonais. Ils doivent avoir de tous petits culs ces gens-là. Pas comme moi.
— Ton cul est parfait et tu vas le poser sur cette selle.
— Bon. Et je me tiens à quoi ?
— À moi. De toute façon, il n’y a rien d’autre à quoi se tenir. (C’est même tout l’intérêt de la chose, ajoute Sofiane pour lui-même). Mais d’abord, l’équipement. Ton casque. Voilà. Ferme bien ton blouson, si le vent s’engouffre dedans, tu vas t’envoler. Et tes gants.
— Quoi, il faut que je mette ces gros gants, aussi ?
— Oui, c’est pour t’empêcher de tripoter le pilote.
— Zut, moi qui espérais justement…

Ils montent sur la machine. Sofiane presse le démarreur. Le bruit rauque du bicylindre s’élève aussitôt. Claquement sec de la première. La moto s’ébroue, comme prête à bondir. C’est parti.

L’accélération. Adrien ne s’attendait pas à une telle accélération. La seconde d’avant il se tenait mollement au pilote, décontracté, faisant le malin. Maintenant il s'agrippe de toutes ses forces à Sofiane tandis que l’adrénaline se répand dans ses veines et que la peur tétanise ses muscles. Ça va vite. Ça bouge. Ça vibre. C'est dynamique. Premier rond point. Ils prennent un angle effrayant, Adrien a l’impression que son genou va toucher le sol, que les pneus n’encaisseront jamais, qu’ils vont partir en glissade. Sortie du rond point, la moto bascule brutalement sur l’angle opposé. Le voyage ne s’annonce pas reposant… Ils s’engagent sur l’autoroute. Le moteur hurle, monte dans les tours en une fraction de seconde pour redescendre d'un ton à chaque changement de rapport. Troisième. Quatrième. Cinquième. Sixième. Adrien ne peut pas lire le compteur de vitesse de la place où il se trouve, mais aucun doute : ils vont très vite.

L’autoroute cède bientôt la place à une petite départementale toute en virages. Un coup à droite, un coup à gauche. Adrien se colle à Sofiane, le serre du mieux qu’il peut, luttant contre sa peur pour se décontracter, pour suivre le mouvement en souplesse, pour ne pas contrarier les déhanchements du pilote qui permettent d’inscrire la moto dans les courbes. Leurs dos ondulent maintenant de concert au rythme des prises d’angle. Un coup à gauche, un coup à droite. C’est comme une danse synchronisée, une danse sensuelle, une danse où les deux partenaires seraient soudés l’un à l’autre. Et cette impression enivrante de subir, d’être à la merci, de perdre totalement le contrôle, de ne rien pouvoir faire d’autre que de remettre son destin entre les mains du gars en cuir, là, devant…

— Alors, ça t’as plu ?
— Grave ! À la fois la plus grosse frayeur et le plus gros pied de toute ma vie ! Il va me falloir trois jours pour retrouver un rythme cardiaque normal.
— À ce point ?
— J’ai bandé pendant tout le trajet !
— Parfait. Reste comme ça, maintenant je vais te montrer comment manier la poignée.

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Un commentaire


Commentaires

1. Fredericinlyon – le 22/10/2013 à 22:19 – #
Vivement la suite !

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